Estimation de l’énergie biodisponible et de la biomasse potentielle dans la subsurface
Margot Bremaud (Geosciences Rennes)
Room E001
Abstract
La subsurface continentale représente l’un des plus vastes réservoirs de vie microbienne sur Terre. Cette biomasse profonde est notamment constituée de microorganismes autotrophes qui tirent leur énergie des réactions d’oxydo-réduction, exerçant ainsi une influence sur les cycles géochimiques. Malgré son importance, la quantification de cette biomasse profonde comporte encore beaucoup d’incertitudes. Dans cette étude, nous avons développé une nouvelle approche de modélisation thermodynamique appliquée à des données géochimiques in-situ afin d’estimer la biomasse potentiellement soutenue dans la subsurface. Les données de terrain ont été combinées avec des calculs de thermodynamiques afin de déterminer et de quantifier les principales sources d’énergie pouvant soutenir les microorganismes chimiolithoautotrophes. Ces calculs nous ont permis de déterminer le métabolisme microbien prédominant dans la subsurface ainsi que la quantité d’énergie biodisponible pouvant être utiliser pour la maintenance ou la croissance de la communauté microbienne. A partir de cette énergie biodisponible, provenant des conditions géochimiques, et des besoins énergétiques des microorganismes pour la maintenance et la croissance, il est possible d’estimer la biomasse potentielle soutenue par cette communauté microbienne. Ces calculs ont été appliqués le long d’un chemin d’écoulement dans la subsurface afin d’étudier la structuration de cette biomasse potentielle en profondeur. Nos résultats révèlent la présence d’un front énergétique en profondeur où l’on observe un maximum de biomasse potentielle.