Portrait de Flore Rembert

Portrait de Flore Rembert

Présentation

Flore Rembert, Post-doctorante à l’ISTO (équipe Milieux poreux)

Parcours d’études

Après des études en école d’ingénieur à l’Université de Strasbourg, Flore a obtenu le titre d’ingénieur de l’École et Observatoire des Sciences de la Terre (EOST) et un Master II en géophysique. Grâce à son stage de fin d’études réalisé en 2017 au BRGM, le service géologique national, sur le développement d’un dispositif de mesures électriques pour le suivi de la fracturation de la roche encaissante pour le stockage des déchets radioactifs au laboratoire souterrain de Bure, Flore a décidé de se tourner vers un parcours recherche dans l’académie. Ainsi, en janvier 2018, Flore a décroché une bourse ministérielle afin de débuter une thèse sur le développement de méthodes géo‐électriques pour le suivi temporel des processus de dissolution-précipitation en milieux carbonatés à Sorbonne Université, sous la direction de Damien Jougnot (CR CNRS) au laboratoire METIS (UMR 7619) et qu’elle a soutenue en mars 2021.

Depuis avril 2021, Flore a débuté un post-doctorat financé par le LabEx VOLTAIRE, en collaboration avec Cyprien Soulaine (ISTO), Sophie Roman (ISTO) et Arnaud Stolz (GREMI), sur le suivi géo-électrique multi-échelle pour modéliser le transport réactif et l’écoulement multi-phasique dans la zone critique.

Problématique de recherche

Depuis ses travaux de thèse, Flore s’intéresse à améliorer la compréhension des signaux géo-électriques et à quantifier leur couplage aux paramètres structuraux de la roche, aux propriétés hydrodynamiques et aux conditions réactives dans l’espace poral. Ses recherches l’ont menée à se focaliser sur deux processus clefs en hydrogéologie : la dissolution et la précipitation de la calcite, qu’elle a étudiés grâce à la réalisation d’expériences en laboratoire et en développant des modèles pétrophysiques.

Pour son post-doctorat, les travaux expérimentaux de Flore visent également à améliorer cette compréhension des signaux géo-électriques, à travers la miniaturisation de leur acquisition en vue de la réalisation d’expériences sur puces microfluidiques.

Pourquoi l’étudier ?

La zone critique est l’environnement de proche-surface abritant la majeure partie des ressources en eau potable et de la vie continentale. Son étude nécessite une approche interdisciplinaire fondée sur la caractérisation des mécanismes régissant sa dynamique et impliquant l’air, l’eau, le sol, les micro-organismes et la matrice rocheuse. En contexte karstique, la dissolution de la calcite est un processus clef.

Comment l’étudie-t-elle ?

Les méthodes géophysiques proposent le développement de techniques appropriées pour le suivi des processus hydrogéologiques et biogéochimiques de manière non-intrusive et à faible coût. Parmi les techniques existantes, les méthodes géo-électriques ont déjà prouvé leur capacité à surveiller de tels processus. Cependant, leur interprétation est souvent approximative, car elle repose sur la superposition de plusieurs phénomènes dont les mécanismes sources sont souvent microscopiques (e.g., charge de surface, interfaces fluide-fluide ou fluide-minéral, colmatage des pores).

Dans le cadre de ses recherches postdoctorales, Flore développe un dispositif de suivi géo-électrique sur puces microfluidiques. Cette approche à l’échelle micrométrique permet de travailler dans des conditions bien contrôlées, avec un suivi en temps réel par microscopie à haute résolution spatiale et haute vitesse. Ce travail, permettra de mieux comprendre les signatures géo-électriques des processus étudiés, afin d’améliorer leur interprétation à grande échelle.