Le 28 Mai 2019 à 9h00 (Amphithéâtre de l'Observatoire des Sciences de l'Univers en région Centre, bâtiment ISTE), Jérémy JACOB présentera ses travaux de recherche intitulés "Biomarqueurs moléculaires des interactions passées entre le climat, les écosystèmes, et les sociétés : De l’allégorie de la caverne d’Ali Baba à la Géochimie Organique du ressenti et des sens", en vue de l’habilitation à diriger des recherches.
le Jury est composé de :
- Vincent GROSSI Directeur de Recherche CNRS au LGLTPE
- Philippe SCHAEFFER Directeur de Recherche CNRS à l’ICS
- Régis MOILLERON Professeur de l’Université de Paris-Est Créteil au LEESU
- Fabien ARNAUD Directeur de Recherche CNRS à EDYTEM
- Ary BRUAND Professeur de l’Université d’Orléans à l’ISTO
- Sylvie DERENNE Directrice de Recherche CNRS à METIS
- Marie-France DIGNAC Chercheure INRA à ECOSYS
RÉSUMÉ
L’histoire de la Terre est riche d’expériences passées dont nous pouvons nous nourrir pour anticiper les trajectoires futures des milieux continentaux sous les pressions anthropiques et climatiques. Cette histoire est gravée dans la postérité géologique que constituent les archives sédimentaires, à condition de disposer des outils pour les décrypter. En ma qualité de géochimiste organicien, j’ai exploré de nouveaux biomarqueurs moléculaires et développé la mesure de leurs compositions isotopiques pour retracer l’évolution des végétations du passé, des variables du climat et des activités et impacts des sociétés humaines sur l’environnement. La formidable diversité de ces fossiles moléculaires et leurs applications innombrables ne doit pas masquer les questions évidentes de leurs représentativités temporelles, spatiales et quantitatives qui peuvent altérer notre perception des mondes anciens.
Le futur des activités paléoenvironnementales est sans doute à ancrer dans le quotidien, en transposant les approches biomarqueurs/sédiments développées sur des systèmes naturels aux contextes anthropisés et actuels/récents, tels que les socio-écosystèmes urbains, pour être au plus près des populations et pour répondre aux enjeux de notre temps. Je propose finalement d'engager les travaux des environnementalistes, paléoenvironnementalistes et géochimistes organiciens dans une approche sensorielle.